Conciliation Travail-Famille-Études
Avec les grands bouleversements du milieu de l’employabilité depuis les dernières années et sa constante restructuration, il advient parfois que des travailleurs, qu’ils soient père ou mère de famille, n’ont, bien malgré eux, le choix de retourner sur les bancs d’école que ce soit pour se perfectionner ou encore, se réorienter.
Pour la majorité des individus, la conciliation-travail-famille-études peut s’avérer impossible, mais pour le conseiller en emploi ce triple défi est bel et bien possible et cela s’explique grâce à l’évolution du monde du travail des dernières années.
En effet, les nombreux changements au sein du monde du travail font en sorte que les employeurs éprouvent certaines difficultés à recruter des employés, en particulier de la main-d’œuvre qualifiée. Pour remédier à ce problème, certaines entreprises ont décidé d’offrir des horaires flexibles au personnel, ce qui devient un moyen d’attraction pour les employeurs et une solution en or pour les travailleurs cherchant à concilier travail-famille-études. Les horaires flexibles sont aussi un bon moyen de séduction pour la génération Y, vu la sécurité d’emploi quasi-inexistante dans le monde du travail d’aujourd’hui.
Le gouvernement compte bien jouer un rôle de facilitateur en ce qui a trait à cette triple conciliation. En effet, accompagner par le Bureau de normalisation du Québec, il a lancé une norme de certification sur la conciliation travail-famille le 5 avril 2012. Cette norme représente d’ailleurs une première mondiale et affichera les employeurs y adhérant comme employeurs de choix. La directrice du développement des politiques famille-aînés, Madame Linda Fortin explique que la norme identifie quatre niveaux de certification. Pour décrocher ne serait-ce que le premier niveau, l’entreprise doit afficher publiquement une volonté ferme de concilier le travail et la famille. Elle doit aussi mettre sur pied un comité de travailleurs qui ira sonder les besoins des employés. Chacune des mesures de conciliation donne des points. Le niveau de certification dépend du pointage obtenu. En parallèle, le gouvernement offre un soutien financier pour les entreprises de 250 employés et moins. Le ministère rembourse jusqu’à 10 000 $ en frais de consultants. Jusqu’à maintenant, le ministère de la Famille a soutenu 13 projets pour 450 000$.
Bref, les entreprises n’auront que d’autre choix de s’y faire et la majorité se verra dans l’obligation d’offrir un plan afin de faciliter la conciliation travail-famille-études comme ce besoin est et sera en constante évolution, conséquemment aux départs massifs à la retraite des baby-boomers et de la croissante présence des femmes sur le marché du travail.
Marie-Eve Labbé
Conseillère en éducation financière et en emploi
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