De Mark Zuckerberg au petit boulanger de quartier
Quand je passe dans les classes pour des ateliers sur l’entrepreneuriat. Je demande systématiquement aux élèves s’ils connaissent des entrepreneurs. Deux réponses sont plus communes. La première. On me parle tout de suite des grands de ce monde. Guy Laliberté, Mark Zuckerberg, Bill Gates et compagnie. Les élèves me parlent ensuite souvent de leurs parents qui ont des petites ou grandes entreprises dans la région.
Aujourd’hui, c’est à eux que j’ai envie de rendre hommage. Tout le monde le sait, être entrepreneur ce n’est pas facile. Il y a des tonnes de travail derrière la cravate. Ce sont des personnes qui bûchent très dur afin de réussir. J’ai toujours eu comme philosophie envers les élèves que je rencontre de ne pas seulement parler des entrepreneurs « vedettes ». Pas qu’ils ne méritent pas d’attention, au contraire. Seulement, à mon avis, ils ne sont pas davantage des vedettes que le petit marchand du coin qui travaille durement pour faire vivre sa famille ou que la personne qui, après avoir attendu toute sa vie et hésité, se lance finalement dans une aventure remplit de montagnes russes émotionnelles. Ce sont des vedettes à part entière. Ils ont osé et trimé dur afin de réussir à créer une entreprise à succès. D’ailleurs, le succès à plusieurs formes. Tous les entrepreneurs n’ont pas les mêmes objectifs. Certains voudront viser les sommets et certains seront heureux d’avoir un petit commerce avec pignon sur rue puisque c’était leur rêve de toujours. C’est ce qui fait la beauté de chaque entreprise voyant le jour. D’ailleurs, prenez le temps de goûter aux produits du boulanger de votre quartier. Vous pourriez être surpris en discutant avec lui de toute l’ampleur de son produit. Derrière un produit se trouve la plupart du temps une histoire.
Des histoires inspirantes il y en a des tonnes. À petit échelon comme à grand échelon. Chacune d’entre elles mérite de l’attention. En prêtant l’oreille à ces histoires, vous pourriez vous surprendre à vouloir encourager de plus en plus le fleuron entrepreneurial québécois. D’ailleurs, parlez à un entrepreneur qui était, au départ, seul dans son entreprise et demandez-lui de vous raconter l’embauche de son premier employé. Vous y verrez des étoiles briller dans ses yeux. Il ne vous cachera pas la crainte que cela a engendrée au départ. Cependant, il sera fier de vous dire que grâce à ses efforts, son entreprise est en mesure de créer de l’emploi et ultimement, de faire vivre quelqu’un.
Maintenant, imaginez-vous lorsque vous achetez des produits locaux. Plutôt que d’acheter ailleurs dans le monde. Non seulement, vous contribuez à l’économie locale de votre région ou du Québec, mais en plus, vous mettez le sourire dans le visage de l’ébéniste, qui offre des pièces de salon et cuisine sur mesure, du pâtissier, qui offre des petites douceurs au goût unique ou encore de l’artisan ayant confectionné sa première ligne de vêtements faits à la main.
Encourager l’entrepreneuriat québécois, c’est contribuer à la fabuleuse histoire de mille et une d’entre elles.
