Élargir nos horizons
Qui ne rêve pas de trouver un « emploi parfait »? Vous savez l’emploi qui nous fait sourire puisqu’il est bien rémunéré, pas trop difficile et qu’il est à 10 minutes de la maison. Celui qui a des avantages sociaux à faire envier les voisins et où il est possible de prendre congé quand bon nous semble. L’emploi où toutes les tâches (sans exception) sont, sans contredit, motivantes et intéressantes. Il ne faut pas oublier que l’équipe de travail doit vraiment être super géniale. Je suis certaine que cette description interpelle plusieurs personnes. Naturellement, l’emploi parfait est un idéal à atteindre. Cependant, il faut faire attention! On ne peut pas balayer toutes les autres opportunités du revers de la main. Il est primordial d’avoir un plan B.
Dernièrement, j’ai eu une conversation avec des collègues de travail et celle-ci m’a fait beaucoup réfléchir. Je vous explique. Un collègue me nommait qu’il avait accompagné un client dans sa démarche en emploi (ce qui est tout à fait normal, c’est notre boulot!). Ce dernier avait trouvé un emploi avec des conditions plus qu’acceptables dans la région (super non?!?). Toutefois, après deux semaines, le chercheur d’emploi est venu à nouveau dans nos locaux pour se retrouver un emploi. La raison : certains petits éléments ne lui convenaient pas. Il a donc décidé de démissionner, sans avoir de plan B. Il était donc dans une situation d’urgence. En questionnant le client sur ce qu’il recherchait comme emploi, il a fait la description de « l’emploi parfait ». Est-ce réaliste de croire à cet idéal?
Trop souvent, des chercheurs d’emploi se présentent au Carrefour jeunesse-emploi avec quelque chose de trop précis en tête. J’ai même déjà entendu certains jeunes nommer qu’ils désiraient un Curriculum Vitae puisqu’il voulait avoir tel poste dans telle entreprise. Si c’était si facile… Naturellement, nous souhaitons que la première alternative fonctionne, mais si ce n’est pas le cas, quel est le plan?
Je ne dis pas qu’il faut accepter n’importe quel emploi, et ce, à n’importe quelle condition. Cependant, il faut prendre le temps de regarder les impacts de nos décisions. Par exemple, si je décide de donner ma démission parce que je considère que terminer à 18h, c’est trop tard pour moi, mais que je n’ai plus de revenu, est-ce que j’ai pris la bonne décision? Je ne suis pas certaine.
En emploi, il est important de se questionner. Il peut même être intéressant de faire un exercice de priorisation de nos valeurs. Quelles sont les concessions que je suis prêt à faire? Elles sont différentes d’une personne à une autre et il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Il est juste important de se respecter et d’être à l’écoute de nos besoins. Si mon plan A ne fonctionne pas, quelle action vais-je poser? L’emploi parfait est rare. Il y aura toujours un petit quelque chose qui va accrocher, mais la question existentielle serait : – Est-ce que je suis capable d’être heureux malgré ça?