La conciliation travail/études chez les jeunes
Est-ce que travailler, nuit aux études? Voilà une question qui vaut la peine d’être posée. L’été étant déjà derrière nous, l’année scolaire ayant débutée depuis quelques semaines, peut-être avez-vous été tenté de conserver votre emploi d’été à l’année ? Après tout, ce travail vous permet d’être autonome financièrement, d’acquérir de l’expérience de travail, de vous payer différents biens de consommation et d’améliorer votre sens des responsabilités. Vous vous dites que ce sont plusieurs avantages qui justifient certainement le fait de conserver votre emploi, même si vous êtes aux études à temps plein. Aussi, il ne faut pas oublier que vous faites peut-être partie de ceux qui doivent travailler pour payer leurs frais de scolarité et de logement, leur nourriture et leurs fournitures scolaires. Dans ce cas, le travail n’est pas une option, mais une nécessité.
Or, selon le Comité régional pour la valorisation de l’éducation (CREVALE), même si l’emploi pendant les études comporte des avantages, il représente aussi un risque pour la réussite scolaire.
En fait, il est important de trouver l’équilibre entre le travail et les études. Cet équilibre réfère à une bonne conciliation travail/études. Il est difficile de dire le nombre exact d’heures de travail qui permet d’atteindre cet équilibre, puisque ce dernier dépend de plusieurs facteurs individuels. Toutefois, selon le CREVALE, « l’horaire de travail idéal d’un étudiant devrait compter entre 10 et 15 heures par semaine».
Le CREVALE établit 6 conditions à la réussite d’un étudiant à temps plein qui travaille, soit :
- Prioriser les études ;
- Se faire un horaire réaliste considérant ses activités scolaires, sociales et professionnelles ;
- Établir ses priorités et ses besoins afin de réduire ses achats au minimum et ainsi réduire ses heures de travail par semaine ;
- Informer son employeur de ses disponibilités dès l’embauche ;
- Toujours avoir son objectif en tête : compléter ses études ;
- Dans l’éventualité où son employeur ne respecte pas sa réalité d’étudiant, ne pas hésiter à changer d’emploi ;
Ainsi, dans tous les cas, le travail représente un risque pour les études lorsque:
- L’étudiant occupe un emploi de plus de 20h/semaine ;
- Ne consacre pas le temps nécessaire à ses travaux ;
- Doit s’absenter de ses cours en raison de son emploi ;
- Pour consacrer plus de temps à son emploi, repousse le moment où il compte terminer ses études ;
- L’étudiant obtient de faibles résultats scolaires et vit une baisse de motivation dans ses études.
En somme, travailler tout en poursuivant ses études à temps plein comporte certainement des avantages, mais aussi des risques considérables de décrochage scolaire. Cet équilibre parfois difficile à atteindre n’est possible qu’avec une bonne dose d’organisation et surtout beaucoup de motivation envers ses études, car le travail peut vite prendre trop de place… voire toute la place. Il est donc important de toujours avoir à l’esprit son objectif ultime qui est de compléter sa formation pour exercer la profession que l’on aura réellement choisie et dont on aura rêvée.
Mélodie Brochu, c.o.
Intervenante IDEO et conseillère en orientation
Source : Comité régional pour la valorisation de l’éducation (CREVALE), « Le travail et les jeunes », http://www.crevale.org/, 2011.
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