La “Fear of Missing Out”

Vous avez déjà entendu parler de FOMO ? Communément appelé Fear of Missing Out ? Ce qui se traduit par la peur de manquer quelque chose. Ce sentiment fait partie des maux de la génération des millénaux en partie due à l’importance qu’ont pris les réseaux sociaux dans nos vies. En effet, combien de fois avez-vous fait quelque chose malgré vous, juste parce que vous aviez peur de manquer LA SOIRÉE ? Je suis certain que vous savez de quoi je parle !

Loin est l’époque où, pour savoir ce qui se passait au dernier festival en date, il fallait attendre de lire les journaux ou regarder les nouvelles à la télévision. Maintenant un clic suffit afin de vivre l’événement en direct. Si cela pouvait sembler merveilleux sur papier, il est démontré statistiquement qu’une majeure partie des utilisateurs de ces réseaux sociaux sont victimes de FOMO. Nous voulons vivre tout en direct plus que jamais. Les Facebook et Instagram de ce monde ont créé une nouvelle forme d’anxiété.

La technologie a également eu un impact sur le monde du travail. Avec les téléphones intelligents, nous pouvons avoir accès à nos courriels et nos dossiers en un clic. Cet outil, bien qu’utile, mène de nombreux travailleurs vers des situations anxiogènes importantes. Au niveau du travail, nous pouvons voir ce phénomène chez ceux pour qui le travail est comme une seconde nature et donc pour qui il est difficile de séparer de la vie personnelle, elle se retrouve également chez le travailleur qui voulant à tout prix réussir et obtenir les meilleures opportunités, dira oui à tout ce qu’on lui propose, peu importe la situation dans laquelle il se trouve. J’exagère peut-être un peu, mais vous comprenez où je veux en venir.

La preuve, une étude sur les vacances des travailleurs, conduite par LinkedIn, démontre que chez les travailleurs y ayant participé, 70 % d’entre eux admettaient que malgré leurs vacances, ils n’arrivaient pas à lâcher prise du travail et que pour 56 % d’entre eux c’était pour ne pas accumuler de retard au travail (LinkedIn, 2018). Voyez-vous la petite lumière rouge qui s’allume sur ce que je viens de dire ? Cette petite lumière, conduit plus souvent au burn-out si l’on ne prend pas le temps de s’arrêter.

Je suis certain que nombre d’entre vous se reconnaîtront de près ou de loin dans cette interprétation du FOMO. Je ne suis aucunement en train de juger cela. Au contraire, je suis également de ceux qui, la plupart du temps, se laissent facilement emporter par le FOMO. Mon problème ? Il m’arrive parfois de faire des choses que je n’ai pas vraiment envie de faire seulement parce que je ressens la pression sociale ou par peur de manquer le meilleur moment de ma vie.

Si j’avais envie de parler de ce sujet, c’est parce que nous sommes finalement à la belle saison d’été. La saison des vacances, des festivals, des BBQ, etc. La saison des mille et une possibilités. Cette saison est superbe, mais elle peut amener son lot d’anxiété si nous nous mettons à angoisser à l’idée de manquer quelque chose, que ce soit un spectacle ou un courriel important. C’est pourquoi je vous invite à réfléchir à ce nouveau phénomène qui existe, JOMO : Joy of missing out. Le bonheur de manquer quelque chose. C’est simple, il s’agit de la réaction d’être bien avec soi, avec ses décisions, sans regret de le prendre. Imaginez-vous recevoir un texto vous invitant à « la plus grosse soirée de l’année », mais que de votre côté, vous auriez simplement envie de rester chez vous devant un bon film et de ne pas culpabiliser du soi-disant bonheur que cette soirée grandiose pourrait vous apporter, mais plutôt du bonheur des petites choses que votre petite soirée improvisée vous apportera ? Ce n’est pas du jour au lendemain que l’on passe de FOMO à JOMO j’en conviens. Cependant, imaginez une vie où vous cesseriez d’être toujours à la chasse du « peut-être » et d’apprécier le temps que vous avez de la façon dont vous voulez vraiment l’investir. Imaginez si pendant vos deux semaines de vacances annuelles, plutôt que de vous inquiéter de votre lundi au retour au travail, vous viviez chaque seconde comme si pendant cet instant le travail n’existait pas. Imaginez pouvoir dire non en tout temps lorsque l’on insiste quant à votre présence.

Bref, je souhaite de tout cœur que vous profitiez de votre été au maximum selon vos critères. Que vous preniez ce temps pour faire ce que vous voulez faire et quand vous le voulez. L’important est le temps que vous prendrez pour vous ressourcer.

 

Source :

https://blog.linkedin.com/2018/july/11/your-workplace-guide-to-summer-vacation