« La meilleure école, c’est l’école de la vie »
Dans un reportage de TVA Nouvelles paru au début du mois de novembre, Alexis Tremblay, journaliste, déclarait que 3278 postes sont à pourvoir en Chaudière-Appalaches. Le taux de chômage ne cesse de diminuer partout au Québec et notre belle région n’en fait pas exception. En effet, on mentionne que le taux de chômage est de 3.2%, alors que la moyenne nationale est de 5.5%. Les départs à la retraite et l’absence de relève sont les deux principales causes du manque de main d’œuvre. Cette problématique fait en sorte que plusieurs entreprises doivent refuser des contrats, tel est le cas de TMS Bâtiments préfabriqués. L’entreprise de Bellechasse s’est questionnée sur les solutions possibles pour contrer cette problématique et l’une d’entre elle a soulevé mon attention, soit celle d’engager des décrocheurs.
Les établissements scolaires sont souvent critiqués pour l’absence de volet pratique. Jérémie April, chef d’équipe chez TMS, mentionne que le problème avec les écoles est souvent l’absence de concret. En effet, les jeunes préfèrent de loin la formation pratique qu’à celle générale. De plus, les jeunes mentionnent qu’ils apprennent davantage dans leurs stages que sur les bancs d’école (Rousseau et al., 2016). TMS offre maintenant des formations aux décrocheurs qui désirent pratiquer un métier plus spécialisé, tel que soudeur-monteur. Ces formations sont payées par l’employeur et l’employé obtient en retour sa carte de compétence qui va lui permettre de pratiquer son métier à l’interne, mais qui sera également reconnue à l’externe.
Le marché du travail est l’endroit où on va le plus apprendre. C’est dans le cadre de notre travail qu’on va découvrir nos compétences, mais aussi des traits de caractère insoupçonnés. Sur les bancs d’école, nous apprenons plusieurs théories et concepts, mais c’est réellement sur le marché du travail que nous apprenons qui nous sommes. TMS a compris ce concept et permet maintenant aux décrocheurs de passer directement au concret. Selon moi, la solution proposée par TMS devrait être instaurée dans d’autres entreprises. Je crois que cette option permettrait aux décrocheurs de s’épanouir davantage dans leur emploi et d’augmenter leur sentiment d’efficacité personnelle grâce à l’obtention d’une carte de compétence. Avec ce nouveau concept, les entreprises obtiennent plus facilement leur main-d’œuvre et les décrocheurs obtiennent une formation reconnue. Quoi demander de plus?
Références :
Rousseau, N., Marion, C., Fournier, H., et al., (2016). Trajectoires d’élèves québécois inscrits au Parcours de formation axée sur l’emploi. Nouveaux cahiers de la recherche en éducation, 19 (1) 127-150.