Le salaire: Cette bête qui nuit à notre bien-être?
Dès le 1er mai, le salaire minimum passera à 10.35$ de l’heure. Cette mesure touchera 385 000 québécois, en majorité des femmes. Certains s’en réjouiront puisque cette hausse est tout de même une augmentation de 0.20$. Cependant, d’autres clameront que cette hausse n’est pas suffisante puisqu’une personne travaillant à temps plein à ce salaire restera sous le seuil de la pauvreté.
Qui a raison? Je ne le sais pas et le but de mon article n’est pas de décider quel devrait être le salaire minimum ou prôner un parti plus qu’un autre. Je désire plutôt susciter une réflexion, le salaire est-il « LE » facteur déterminant la possibilité d’épargner et le bonheur?
Je consens qu’une personne gagnant 21 528$/année a moins de pouvoir d’achat qu’une autre qui gagne 72 800$/année. MAIS… MAIS, il y a effectivement un mais, il est possible que, malgré cet écart salarial, la personne ayant un salaire moindre vive moins de difficultés financières que l’autre. Le montant gagné détermine le pouvoir d’achat, mais dans les deux cas, il est possible de dépasser notre pouvoir d’achat et c’est à ce moment que les ennuis débutent.
J’ai déjà vu des clients se promener en voiture de luxe et qui n’arrivaient pas à payer leur épicerie. Ils venaient rencontrer un conseiller en emploi et nommaient leur désir de se trouver un emploi plus payant! Au contraire, j’ai déjà vu des clients ayant un salaire modeste et être capable d’épargner. Je n’ai pas de données scientifiques, mais le client au salaire modeste nommait être heureux, tandis que l’autre semblait vivre du stress par rapport à sa situation financière. En effet, selon une étude publiée dans le document Santé mentale et bien-être des adultes québécois – Un aperçu à partir de quelques indicateurs-clés, Institut de la statistique du Québec, 2010, les problèmes financiers sont considérés comme étant la troisième source de stress la plus importante.
Tout dépendant du salaire gagné, l’important est d’ajuster nos dépenses par rapport à nos revenus. De prime abord, l’équation semble simple. Toutefois, nous sommes en 2014 et la pression de la société nous amène souvent à mal mesurer nos désirs. Tellement, que parfois, nous les prenons même pour des besoins. Est-il nécessaire de se ruer chez le fournisseur de téléphonie pour s’acheter « LE » nouveau cellulaire 1.8 millimètre plus plat que le dernier modèle? Doit-on vraiment s’acheter un écran plat de 50 pouces parce que tous nos amis en ont un?
Bref, je ne crois pas que le salaire est le seul facteur qui détermine si une personne est capable d’épargner ou pas. Il existe des trucs simples et efficaces pour économiser et revoir nos priorités. Vous croyez avoir besoin d’un coup de pouce à cet effet, téléphonez au 418-386-2532 ou 418-397-8045 et demandez un rendez-vous avec notre conseillère en éducation financière, vous verrez, elle pourra vous aider!