Travailler ensemble malgré les différences

Travailler en équipe n’est pas une mince tâche puisque les visions et les façons de fonctionner peuvent diverger d’une personne à l’autre. Il faut donc communiquer adéquatement et trouver un terrain d’entente pour que chaque parti soit satisfait. Alors, lorsque des gens de générations différentes doivent collaborer ensemble, il arrive souvent des frictions et des difficultés supplémentaires. Ces différences s’expliquent, entre autres, par le contexte social, politique et économique dans lequel les membres de ces générations ont grandi, contexte qui a façonné la pensée de chaque cohorte et son attitude envers le travail. [1]

 

Présentement, on remarque que la retraite n’est plus ce qu’elle était. La plupart des gens prennent leur retraite plus tard ou, à partir d’un certain âge, travaillent à temps partiel. Il arrive donc que quatre et parfois même cinq générations doivent se côtoyer en milieu de travail.[2] Comment faire arrimer l’équipe afin que tous se sentent interpellés et engagés au sein de l’entreprise?

 

Avant toute chose, il s’avère important de connaître les particularités de chaque génération afin de les comprendre. Notre histoire marque chaque génération. Elle vient expliquer et appuyer les schèmes de pensées et les façons de voir de celles-ci. Divers experts ont défini cinq générations dans la population active canadienne.[3] Tout d’abord, il y a les vétérans, ensuite les baby-boomers, suivi de la génération X, de la génération Y et finalement, la génération Z.

 

Les vétérans sont nés entre 1930 et 1945. Ils quittent présentement le marché du travail pour laisser place à une autre génération de travailleurs. Ils sont de la génération silencieuse et sont très traditionalistes. Puisqu’ils ont connus la guerre, leur style de gestion est militaire. Ils sont réputés comme étant loyaux à leur employeur. Pour eux, la sécurité d’emploi est primordiale. Cette génération a dû apprendre à vivre avec tous les changements technologiques. Au départ, ils n’avaient même pas la télévision.

 

Ensuite, vient les baby-boomers qui sont nés après la Deuxième Guerre mondiale. Ils avaient donc tout à bâtir. Ils se sont battus et ont acquis plusieurs droits. Ils sont reconnus pour être des bourreaux de travail. Malgré les efforts qu’ils ont dû déployer, ils sont réputés pour être optimistes et idéalistes. Cette génération a souvent fait de gros sacrifices pour leur carrière. En milieu de travail, ils aiment être traités comme des êtres égaux.

 

Quant à la génération X, elle est née de 1965 à 1976. Cette génération est caractérisée par le scepticisme. Puisqu’ils ont grandi dans un monde incertain, ils ne croient plus à la sécurité d’emploi. En effet, ils ont grandi avec les changements économiques et technologiques. Ils s’adaptent donc bien aux changements. Pour eux, l’équilibre travail/vie privée est très important. Ils ont besoin de liberté.

 

On retrouve ensuite, la génération Y qui est née de 1977 à 1991. Ce groupe de personnes est à la recherche de défis et de stimulation au travail. Il est primordial pour eux que leur travail ait du sens. Ils ont besoin de flexibilité au travail. Puisque cette génération est née au sein de la technologie, ils ont eu accès plus facilement au monde. Ils acceptent donc plus facilement les différences et ont une conscience sociale et environnementale. Cette génération promet un bouleversement dans le monde du travail.[4]

 

Finalement, une nouvelle génération entre sur le marché du travail, ils sont nommés la génération Z ou C. Ces derniers sont nés de 1991 à après. Ce groupe représente les plus jeunes de la population active. Ils sont nés avec les technologies. En effet, selon une enquête du CEFRIO, 91% de cette génération avaient Internet haute vitesse à la maison.[5] Ils sont donc très à l’aise avec les technologies de l’information et de la communication. Cette génération n’aime pas le travail répétitif et n’apprécie pas l’autorité statutaire. Ils apprécient davantage les structures de gestion souple.

 

Le cycle de la vie nous amène à évoluer, à vieillir. Les plus vieux cèdent leur place aux plus jeunes qui amènent avec eux de nouvelles idées, de nouvelles technologies. Il faut laisser une place à chaque individu, tout dépendant leur âge, leurs valeurs et leurs priorités.

 

Les différences générationnelles peuvent être source de conflits. L’incompréhension, d’une génération envers une autre est souvent véhiculée comme étant un obstacle à la saine communication. Toutefois, ces mêmes différences, utilisées de façon positive, peuvent résulter en une très belle énergie. L’important est d’opté sur les forces de chaque génération dans le milieu de travail.

 

 

 

 

Sophie Breton ps.ed.

Agente de développement


[1] Fortier, M. (2006). Les générations dans le milieu de travail : conflits ou synergie?. Affaire RH.

[2] Saleh, K.L. (2010). Réussir à diriger toutes les générations au travail. La fondation de psychologie du Canada

[3]Saleh, K.L. (2010). Réussir à diriger toutes les générations au travail. La fondation de psychologie du Canada

[4] Fortier, M. (2006). Les générations dans le milieu de travail : conflits ou synergie?. Affaire RH.

[5] CEFRIO, (2010) Les « C » en tant que travailleurs. Génération C-Volume 1, No 2..

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