Des milléniaux ambitieux et entreprenants !
Alors que la génération Y et les milléniaux en général prennent une plus grande place, le monde du travail, particulièrement les patrons et les employés aux ressources humaines ont dû se pencher sur les défis que cette génération bien particulière amènera. Vous avez sûrement déjà entendu dire les réflexions péjoratives comme quoi les jeunes d’aujourd’hui ne veulent plus travailler et qu’ils ne pensent qu’au plaisir. Qu’ils ne sont pas respectueux des générations qui les ont précédés et de l’autorité! Pourtant, de nombreuses recherches dans le domaine des ressources humaines ont démontré que les jeunes d’aujourd’hui recherchent un équilibre de plus en plus grand entre leur travail et leur vie à l’extérieur de l’emploi. Par ailleurs, ils ne détestent pas l’autorité, ils cherchent plutôt à entretenir des relations respectueuses et veulent prendre part aux décisions avec les décideurs.
Quand on prend le temps de comprendre cette génération, on se rend compte qu’elle a des attentes bien particulières face au marché du travail. Nombreux sont les milléniaux qui sont à la recherche d’un emploi qui les stimulera, les mettra au défi et les amènera à prendre des risques. C’est également une génération qui sait que la valeur du diplôme est moindre qu’autrefois, peu importe son niveau de scolarité et que la compétition sur le marché de l’emploi est forte. Ainsi, ils ne valorisent plus nécessairement la sécurité d’emploi, ce qu’ils recherchent ce sont des opportunités d’augmenter leurs compétences dans un emploi. C’est un critère primordial pour eux. Parce qu’ils sont à la recherche de conciliation entre leur vie et leur travail, il ne faut pas les croire moins travaillant. Au contraire, plusieurs sont à la recherche d’emploi qui ne les emprisonnera pas dans des horaires typiques « 9H à 17H », mais un horaire qui leur permettra tout de même de travailler tout autant sinon plus que le carcan du marché du travail typique. En étant plus actifs hors de l’emploi, les milléniaux en profitent pour découvrir le monde, fonder des liens familiaux plus forts et développer leur sens critique du monde qui les entoure. Les milléniaux étant la génération la plus branchée, elle est l’une des plus au fait de l’actualité et une des plus instruite. La réalité du travail précaire et atypique est un mode de vie que les milléniaux connaissent mieux que quiconque puisqu’ils sont à une époque où le travail à contrat a pris le dessus sur le travail permanent. De toute façon, c’est très bien pour eux, puisqu’ils sont à la recherche de défis constants, ce que ce type de carrière nomade peut leur offrir.
Quand on regarde toutes les caractéristiques des milléniaux est-ce étonnant de voir qu’un nombre de plus en plus grand de jeunes entre 18 et 34 ans s’intéresse à l’entrepreneuriat ou encore au travail autonome? Dans une récente étude, le pourcentage de jeunes issus de cette tranche d’âge ayant l’intention d’entreprendre était de 42.2 % comparativement à 36,6 % pour l’année précédente (Ibanescu et Marchand, 2016). Les milléniaux sont à la recherche d’un travail qui les valorise. Quoi de plus gratifiant que de réussir dans son domaine grâce à sa propre expertise? C’est également une occasion pour eux d’obtenir les horaires qu’ils souhaitent et d’inculquer les valeurs qu’ils souhaitent à leur entreprise. Les jeunes apprennent de plus en plus tôt dans leur enfance ce qu’est l’entrepreneuriat. On tente de multiplier les occasions de développer leur potentiel. Une jeunesse entreprenante est bonne pour l’économie et pour le futur.
Quelques choses à savoir lorsque l’on devient son propre patron
Il est important de le répéter, ce ne sont pas tous les milléniaux qui sont attirés par l’entrepreneuriat et le travail autonome. Même pour ceux qui le sont, il y a plusieurs choses à prendre en compte lorsque l’on se part en affaires. Premièrement, il faut avoir une tolérance assez forte au risque et surtout à la sécurité financière. De plus, il faut être prêt à mettre beaucoup d’effort afin d’obtenir du succès. Il est peut-être vrai que les horaires sont flexibles, mais elles peuvent être longues et exigeantes également. Parlant d’effort et de discipline, si la dose d’effort à mettre dans la réussite de son projet est considérable, il en va de même pour la promotion de sa propre marque. Je ne parle pas simplement de la marque d’une entreprise. Un travailleur autonome doit également être en mesure de vendre la marque « MOI » puisqu’il doit être en mesure de démontrer avec assurance son facteur de différenciation de ses concurrents. Il y a également toute une panoplie de choses à penser par exemple, faire l’état des comptes, le service à la clientèle, etc.
Il y a de nombreuses questions à se poser lorsque l’on réfléchit à devenir son propre patron. D’ailleurs, à la question : peut-on apprendre à devenir entrepreneur? La question mérite d’être posée. Bien que tous les experts et les entrepreneurs ne s’entendent pas sur le sujet, ils s’entendent presque tous sur un point : il faut avoir certaines qualités de base. En effet, à l’intérieur de nous la fibre entrepreneuriale est là ou elle ne l’est pas. Il existe un test intéressant issu du site de la banque de développement du Canada (voir lien plus bas) qui mesure certaines données à savoir où vous vous situez dans le continuum de l’entrepreneur.
Bref, si une génération possède les ressources, la volonté, la désinvolture et les caractéristiques nécessaires à la réussite de leur emploi autonome ou de leur entreprise c’est bien celle des milléniaux. Ces jeunes veulent faire une différence. Ils veulent démontrer qu’ils sont ambitieux et capables de réussir. Ils souhaitent faire une différence économique et environnementale. Ils veulent être consultés dans les grandes décisions politiques. La jeunesse d’aujourd’hui, c’est une jeunesse de tête et fière de l’être. Il est donc nécessaire de continuer, et même d’augmenter, le support à cette génération et celle qui la suivra en leur fournissant les outils nécessaires à leur succès.
Pour conclure
Pour terminer, récemment, j’ai eu l’occasion de rencontrer 3 entrepreneurs dans des domaines bien distincts et, chacun, avec une histoire complètement différente pour expliquer leur désir de devenir entrepreneur et de fonder leur entreprise. Je voulais partager de courtes réflexions de leur part.
Les gens me disent : « T’es chanceuse, tu n’as pas de boss ». C’est vrai, mais pour en arriver là, j’ai cru en mon idée, j’ai réussi à me faire confiance et je suis vraiment passionnée. Ce n’est pas toujours facile mais il y a beaucoup d’avantages à être entrepreneure.
Le doute détruit plus que l’échec. En 2017, je pense qu’il existe plusieurs opportunités car plusieurs commerces n’ont pas de relève.
Si tu ne construis pas tes rêves, il y a quelqu’un qui va prendre tes idées. Dans 20 ans, est-ce que tu seras déçu des choses que tu auras faites ou de celles que tu n’auras pas faites?
AUTOÉVALUATION DE L’ENTREPRENEUR
RÉFÉRENCE :
Ibanescu, M. et Marchand, R. (2016). Croissance et internationalisation : les quatre profils de l’entrepreneur québécois sous la loupe. Indice entrepreneurial québécois 2016. Repéré à : https://www.reseaum.com/documents/20182/64353/IEQ2016_complet_FINAL_161026.pdf/a7288aa5-9d16-4586-93f8-909c4ba01f24 Consulté le 17 mai 2017